Au cours de l'année 2024, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes a poursuivi le travail d’investigation des PFAS dans l’air ambiant initié en 2023. Les premiers essais ont été menés afin de développer une méthodologie de mesures de ces polluants dans l’air ambiant dans l’objectif de récolter les premières données dans la région. Les mesures ont eu lieu sur deux sites de fond urbains dans le bassin lyonnais, où des projets avaient déjà été initiés sur d’autres matrices environnementales.
Les objectifs derrière cette étude sont multiples. Il s'agit en première intention pour Atmo Auvergne-Rhône-Alpes de lancer des travaux permettant de répondre aux interrogations du territoire, de ses citoyens et de ses membres, tout en conservant un positionnement scientifique et neutre. En tant que référent Air sur le territoire régional, nous souhaitons mettre notre expertise au service de la recherche et de l'innovation, qui font aussi partie de notre ADN, avec pour objectifs :
- de compléter les travaux menés par d’autres acteurs sur les autres matrices (Eau, Air à l’émission, Sol, Aliments), en investiguant les PFAS dans le compartiment Air ambiant,
- de développer une méthode robuste de prélèvement et d'analyse quantitative des PFAS dans l'air ambiant et collecter des premières données de PFAS en concentration dans l’air,
- d'explorer la présence de PFAS dans différents environnements, et notamment sur des sites éloignés des sources de PFAS connues,
- de contribuer de façon plus globale à la connaissance sur ces polluants émergents, notamment en fournissant des mesures pouvant alimenter les travaux sur les valeurs toxicologiques de référence (VTR).
Pour rappel, à ce jour, il n’existe pas de méthode de mesure standardisée pour les PFAS dans l'air ambiant au niveau mondial. Actuellement, très peu de données concernant les PFAS dans cette matrice sont disponibles : aucune en France jusqu’à présent s’agissant de concentrations dans l’air ambiant. Des mesures indicatives dans l’air ont déjà été réalisées dans le Sud Lyonnais sans toutefois permettre ce calcul de concentrations de ces polluants dans l’air. Des contrôles de la présence de PFAS sont toutefois déjà effectués pour d'autres matrices, comme l’eau de consommation, les sols, les milieux aquatiques ou les denrées alimentaires.