Episode de pollution : la canicule s'installe et l'ozone fait son retour

Une vigilance jaune (niveau d'information et de recommandation) est activée pour demain mardi 30 juillet sur les départements de l'Ain (01), de l'Ardèche (07), de la Drôme (26), de l'Isère (38) et enfin du Rhône (69).

Mais c'est quoi l'Ozone ? C’est un gaz néfaste pour notre santé qui irrite les voies respiratoires notamment. Les personnes sensibles (femmes enceintes, enfants en bas âge, personnes âgées, personnes atteintes de pathologies respiratoires ou cardiaques) doivent rester vigilants à l’apparition de symptômes.
On vous explique en détails, l’évolution attendue des prochains jours, les spécificités de ce polluant et nos conseils et bons gestes à appliquer pendant cette période.  

Ce lundi 29 juillet : les conditions météorologiques deviennent caniculaires et les concentrations d’ozone repartent à la hausse. De plus, des poussières sahariennes devraient atteindre notre région, pour le moment en faibles quantités. La qualité de l’air est donc mauvaise et le seuil d'information sera approché sur l’axe central de la région.

Demain, mardi 30 juillet, les températures élevées et le vent faible de sud seront favorables à la formation d'ozone photochimique dont les niveaux vont augmenter. L'axe central de la région sera particulièrement concerné. Il y aura un risque de dépassement du seuil d'information. Une vigilance jaune (niveau d'information et de recommandation) est activée sur l'ouest de l'Ain, la zone des Coteaux, le Bassin lyonnais/nord Isère et la Vallée du Rhône. Par ailleurs, la qualité de l’air sera dégradée à mauvaise.

Mercredi 31 juillet, la canicule se poursuivra avec de forts niveaux d’ozone auxquels pourraient s’ajouter des poussières sahariennes en quantités variables. La qualité de l’air sera mauvaise sur quasiment toute la région.

L’ozone (O₃) est un polluant secondaire. Cela signifie que des polluants précurseurs (oxydes d’azote, composés organiques volatils) réagissent sous l’influence des rayonnements du soleil et de la chaleur pour le former, c’est pourquoi il est plus présent en journée et en été. Les secteurs qui émettent dans les plus grandes proportions les polluants précurseurs de l’ozone sont : les transports routiers, l’industrie et l’agriculture. L’ozone est nocif pour notre santé, il peut provoquer des toux, des altérations pulmonaires et des irritations oculaires.  

Le fait que la qualité de l’air soit qualifiée de mauvaise ne signifie pas pour autant que toutes les conditions sont réunies pour que des vigilances pollutions soient émises et que le Préfet d'actions contraignantes telles que des restrictions de circulation par exemple ou l’arrêt de certaines activités industrielles ou agricoles.  

La raison principale est liée au fait que le seuil fixé par la réglementation pour qualifier la qualité de l’air de mauvaise est plus bas que celui nécessaire au déclenchement d’un dispositif préfectoral. En effet, d’un côté Atmo qualifie la qualité de l’air de mauvaise dès lors que les niveaux d’ozone dans l’air dépassement le seuil de 130 µg/m³ (microgrammes par m³). Alors que le Préfet prendra la décision de déclencher un dispositif préfectoral lorsque les niveaux d’ozone présents sur une certaine surface du territoire (25 Km² minimum) dépassent le seuil de 180 µg/m³. Par conséquent, si des actions restrictives peuvent intervenir ultérieurement, il est préférable que vous soyez prévenus suffisamment tôt afin que vous puissiez adapter vos comportements pour vous protéger et réduire la pollution.
 

Seuils de concentration de l’indice national  Atmo utilisés pour la prévision quotidienne
 

*Concentrations exprimées en µg/m³.  

Seuils applicables pour le déclenchement d’un dispositif préfectoral 

L’ozone étant mauvais pour la santé, il est alors important de rester vigilent en cas d'apparition de symptômes respiratoires ou cardiaques. Ce conseil est particulièrement valable pour les personnes sensibles telles que les enfants, les personnes âgées, les femmes enceinte et les personnes atteintes de maladies cardiaques ou respiratoires. Pour les sportifs, nous recommandons de privilégier les heures fraîches tôt le matin pour les pratiques en extérieur. Voici nos conseils à appliquer pour les prochains jours : 

 

Pour ne pas aggraver la situation et contribuer à l’amélioration de notre qualité de l’air, les bons gestes s’appliquent également dans nos habitudes de la vie quotidienne. Particuliers, professionnels, collectivités... nous avons tous un rôle important à jouer pour réduire la pollution !